mardi 28 janvier 2014

2014-01-27 Ocean World Marina et ses environs, Puerto Plata

Aucune fenêtre météo à l’horizon avant la semaine prochaine pour nous permettre de faire un bout de chemin pour se rendre à Porto Rico, alors on en profitera pour recharger nos batteries et profiter de l’endroit. Nous avons bien un peu de maintenance au bateau, ce sera nos avant-midis, nos après-midis seront pour nous gâter un peu….

Alors aujourd’hui, nous partons explorer les environs, l’histoire de voir ce que nous ferons  cette semaine.  Voilà en images la beauté du site et de ses environs.
Chenal d'entrée de la marina, vu de terre


Complexe aquatique «Ocean World» le plus important des Caraïbes

Piscine, Bar, Resto, Casino, Discothèque, salle de spectacle, tout y est...il faut faire des choix. 

Nous avons droit à une visite touristique du Resort qui cotoie la marina

Piscine en réparation pour le moment, on souhaite en profiter avant notre départ

Quai de ciment très large pour se rendre au voilier

Resto...on viendra y prendre une bonne bouffe

«LA MER» on ne s'en lasse pas

Pour vous, Amilie et Jean-Pierre, ça vous rappelle quelque chose

Énorme jetée qui nous protège de la mer, juste derrière, malgré tout, les embruns nous atteignent.

Marina vu du voilier, en arrière plan les nuages ascendants au dessus de la montagne, phénomène climatique où l'air chaud arrêté par la montagne monte en altitude et se condense

Notre premier coucher de soleil en République Dominicaine
 

lundi 27 janvier 2014

2014-01-25 De Sapodilla Bay Turks et Caïcos vers Puerto Plata République Dominicaine(19°49.697N 070°43.830W)

Nous partons tôt ce matin, au levée du soleil à 6h30. Nous avons une bonne route de 155 milles nautiques à faire, alors on naviguera de jour et de nuit. Nous partons tôt puisque l’on doit arriver tôt demain en avant-midi pour ne subir qu’en moindre importance les vents catabatiques(vent de terre qui souffle vers la mer).

Soleil, quelques nuages et un magnifique arc-en-ciel nous saluent pour le départ, c’est doux pour l’âme d’autant plus qu’il y a toujours un petit frisson lorsqu’on lève l’ancre ou que l’on quitte un quai, c’est l’aventure, c’est l’inconnu et on s’y amuse follement.

Nous partons avec des vents d’Est, ce qui nous permet de faire de la belle voile, au début grande voile et moteur, sur  le banc des Turks et Caïcos  parsemé de récifs où l’on navigue à vue pour les éviter. Par la suite au Passage Turks, en mer nous sortons le génois et nous éteignons le moteur, un beau 4 heures de voile seulement, quel délice!!!

Comme toute bonne chose a une fin, le vent tourne ESE et il est directement de face, et il forcit, ouch….et les vagues se mettent de la partie. Pas mal moins drôle,  les vagues de front tapent si dures, un coup de masse sur la coque, on souffre pour Grands-Pas, tout l’accastillage est mis à rude épreuve, mais bon, nous serons en République Dominicaine demain probablement avec un peu de retard, ça nous freine de façon considérable.

Vers 4 hres du matin le moteur commence à tousser comme s’il manquait d’essence…c’est pas possible, avec un plein d’essence, nous avons une autonomie de 40 heures??? Que se passe-t-il? Le niveau d’essence à la première lecture est près du réservoir vide et la 2ième lecture nous donne un réservoir à la demi. Nous sommes en pleine mer dans une vague de 6 à 8 pieds avec des vents de 20 knts  et on doit refaire le plein avec nos Jerrycans sur le pont, croyez-nous, le stress est à son apogée, en peu de temps et avec un bon contrôle, on réussit cette acrobatie avec brio, nous faisons une belle équipe. On repart le moteur….tuff,tuff,tuff….il y a de l’air dans la ligne d’essence, Michel pense au filtre primaire qu’il faut «primer», réamorcer…., on remet le contact du moteur et «Bingo», on repart. Nous venons de perdre une bonne heure sur notre itinéraire et puisque l’on a dérivé on doit reprendre notre route, encore du temps….Après reflexion, même si la quantité d’essence était suffisante  on pense que de l’air   au brassage du voilier serait entré dans la ligne, conclusion dans de telle condition de navigation : garder les réservoirs plein à rebord et prévoir de faire le plein avant la noirceur si la situation se présente à nouveau.

À l’approche de la République Dominicaine, on y aperçoit les montagnes, on y est presque. Nous contactons la marina «Ocean World Marina» pour leur signaler notre arrivée et surprise ce n’est pas la marina qui répond mais bien notre ami Jean-Paul du bateau Footloose , il nous indique comment faire notre entrée dans la marina sans danger. Nous faisons notre approche dans des vents de 15 à 20 Knts et des vagues de 6 à 8 pieds. À l’approche de la côte,  c’est plus impressionnant ces conditions….une petite montée d’adrénaline supplémentaire …

Le chenal de la marina est bien balisé, nous avons de l’aide lors de notre approche au quai, il est 12h30, 2h30 de retard sur notre itinéraire, pas si mal. Le personnel des douanes se présente à bord avec un  interprète qui est également le responsable de la marina, on remplit bien du papier et on nous dirige à notre quai, ils nous signifient que l’on doit se présenter au bureau de l’immigration pour régler les frais.

Nous prenons le temps de sécuriser le bateau et surprise un charmant homme se présente à notre quai et  vient nous prendre à bord de sa voiturette de golf pour nous conduire au bureau de l’immigration, une fois les formalités complétées, il nous ramène au voilier, nous devions avoir l’air épuisé, nous lui en avons été très reconnaissant.  

Le bateau est sécurisé, il est 16 hre, enfin on peut décompresser un peu…. Demain est un autre jour…
Dernier coucher de soleil à Sapodilla Bay Turks et Caïcos

Le paysage de Puerto Plata vu de la mer...tout en montagne

L'île de Hispaniola, Haiti et la République Dominicaine

On reste surpris que ces montagnes soient dénudées d'arbres, c'est une curiosité que nous essaierons de combler, on s'en reparle.
 

lundi 20 janvier 2014

2014-01-20 Sapodilla Bay, Turks et Caïcos

Ce matin, nous partons régler nos douanes avec nos amis de Mariah, Trish et John. Ici, la sécurité est de mise, nous devons avoir un laissez-passer avant d’entrer sur le terrain où se font les douanes. Pour l’obtenir, on doit présenter nos passeports. Ensuite on se rend à la bâtisse où un agent nous attend et prend en note nos laissez-passer, il nous laisse passer et verrouille la porte derrière nous…c’est du sérieux. Quel surprise de voir  Alain         de Paradoxe1 qui est là pour son Clear out, il a fait le voyage en 2010 et ce matin, il se prépare à prendre la route pour Puerto Rico directement,  c’est probable que l’on se revoit en route, quelle coïncidence.

Nous repartons au dinghy, en route, nous rencontrons une petite famille de Suisse qui se rendront en Martinique, peut-être les reverrons-nous également.  Trish et John retournent à leur bateau qui sera sorti de l’eau aujourd’hui en vue des réparations à venir. Ils nous donneront des nouvelles aussitôt qu’ils en auront. Nous de notre côté, nous partons avec nos Jerrycans pour le plein de diésel. Sur la route un bon samaritain nous offre de nous y conduire et de nous ramener, nous apprécions grandement sa gentillesse. Tout en discutant, nous apprenons qu’il est né en Afrique du Sud, il est ici depuis 7 ans après avoir séjourné à Londres et Chicago. Il en avait assez du temps gris et pluvieux de l’Angleterre et des grandes villes, il préfère de beaucoup vivre ici aux Turks et Caïcos. Il est chef-cuisinier, il prépare des repas pour des villas, pour des évènements et ils  enseignent également. Il ne manque pas de travail. Son nom est Alessandro Pelli, un homme très charmant et serviable…friendly, comme ils disent ici.
En route pour faire nos douanes, ce très beau paysage nous charme en route

John et Trish de Mariah et Michel

Nouvelle façon de naviguer, derrière une camionette
 

2014-01-16 Départ de Rum Cay Différé le 2014-01-17, Route vers Turks et Caïcos.

Ce matin, nous sommes prêts pour notre départ vers  Mayyaguana et ensuite Turks et Caïcos.  À 7 hre, un front froid avec des vents de 25 à 30 knts du Nord nous tombe dessus. Il passe rapidement mais avec grande force. Ici, nous sommes bien protégés et l’ancre tient bien.

Nous pensons aux bateaux arrivés d’hier ancrés à Flamingo Bay, et à Mariah qui sont allés les rejoindre pour se soustraire du swell . Eux reçoivent le vent sans aucune protection. Nous sommes très heureux d’avoir pris la décision de ne pas nous déplacer.

Alors tout ce beau monde traverse de notre côté une fois le front passé. Et Mariah nous arrive esquinté de leur aventure. Leur ancre a chassé dans 40 Knts de vent, elle s’est accrochée  à une tête de corail et la chaîne de l’ancre a tout arraché le devant au passage. Et comble de malheur, le safran (gouvernail) a frappé aussi une tête de corail et a occasionné une fuite importante à l’intérieur. Alors la journée s’est passée en réparation de fortune sur Mariah pour permettre de prendre la mer vers une marina qui pourra le recevoir et le sortir de l’eau pour réparations.

Alors, nous partons le 17 à 9 hre avec Mariah qui nous suit de très près par sécurité. À quelques reprises, leur moteur chauffe et nous devons nous arrêter le temps que John règle le problème.  Nous sommes chanceux en ce qui concerne la météo, nous devançons un front froid et nous nous en échappons, Nycole du réseau du capitaine nous a informés que le temps est très instable et régulièrement au cours de la journée, elle nous envoie des mises à jour. Elle suit les positions que Michel  lui fournit et se mettra en contact radio si le besoin se présente. Nous sentons qu’elle est derrière nous, elle est en quelque sorte notre contact terrestre et notre 911 en cas d’urgence, on apprécie grandement cette grande disponibilité et c’est  bénévolement et avec une grande générosité qu’elle le fait, très impressionnant!!!

Nous arrivons à Mayaguana à 9h10 le 18 après une route de près de 150 milles, nous prenons la journée pour se reposer. Nous devons nous arrêter puisque selon les guides, il est recommandé d’entrer aux Turks et Caïcos sur le banc à la levée du jour. Nous avons à naviguer à travers les récifs, et les vents de terre si on arrive dans le canal plus tard que 9 hre AM peuvent être très forts et soit nous empêcher de voir les récifs ou nous pousser dessus, c’est par prudence que nous choisissons une autre navigation de nuit.

Nous quittons donc Mayaguana le 18 à 22h15 en direction de Sapodilla Bay à Provodentiales , Turks et Caïcos. Nous faisons notre entrée à 8h15, et nous respirons un bon coup, tout le monde est en sécurité. Nos sincères  remerciements à tous ceux qui nous ont accompagnés dans cette expédition.

Ce soir, à bord de Grands-Pas1, Trish et John nous rejoignent et on peut ventiler un peu, de part et d’autre tout ce que l’on a vécu ces derniers jours.

C’est quand les choses sont aux pires que les gens sont aux mieux, cette affirmation, encore une fois est drôlement juste après ce que nous venons de traverser, nous trouvons de ressources en nous, que l’on ignorait. C’est ce qui fait de nous, des «HUMAINS».
Nuage menaçant juste devant nous au canal d'entrée de Sapodilla Bay. Des trompes d'eau se forment et se dissipent l'espace de quelques minutes. Impressionnant et ça donne un peu la chair de poule

Les Turks et Caïcos offrent un peu le même paysage que les Bahamas

On navigue à travers les têtes de corail, on se doit d'être habile à lire l'eau et les détecter. En arrière plan, c'est une barrière de corail où les vagues viennent se briser

Barrière de corail, ce n'est pas la côte....

Des falaises comme celle-ci bordent Sapodilla Bay à Provodentiales aux Turks et Caïcos

Nos amis de Mariah qui arrivent à l'ancrage

Mariah, bien ancré et en sécurité près d'une marina qui les prendra en charge pour les réparations

La côte vu de notre ancrage, les gens d'ici sont définitivement plus confortable financièrement qu'au Bahamas 

Vu de notre ancrage, en arrière plan, ce n'est pas un roc que l'on aperçoit derrière le bateau de droite, mais bien une épave.
 

mardi 14 janvier 2014

2014-01-13 Rum Cay


Nous sommes sur un mouillage plutôt roulant, on a beau être bien amariné, le mal de mer n’est pas loin dans de telle condition.  Françoise est la plus incommodée, incapable d’avaler un morceau de quoi que ce soit,  alors gravol et au lit très tôt  pour atténuer ses effets.

Ce matin, nous avons rejoint le réseau du capitaine pour vérifier notre signal radio, Pierre nous informe qu’il nous reçoit très clairement, quelle belle nouvelle. Aussi, nous avons pu échanger avec nos amis Aline et Luc de Océana 1 sur une autre fréquence. En 2010, nous avions fait un bout de chemin avec eux et nous avons eu bien du plaisir ensemble. Ils sont présentement dans les Antilles et après avoir jasé avec eux, bien des chances que l’on puisse se voir durant notre voyage, ce serait vraiment génial.

Après déjeuner, Michel installe une patte d’oie, pour atténuer le tangage.  C’est la première fois qu’il essaie cette technique et vraiment c’est efficace, le roulis diminue de beaucoup.

Nous allons à terre explorer les lieus, faire une petite promenade sur la plage et dîner sur place.

Ce soir, nous sommes invités pour un 4 à 7 à bord de Mariah(Trish et John), ça nous permet de faire plus ample connaissance, des gens très gentils et sympathiques.
 
L'eau et le sable créent ce genre de caverne
 
L'ensablement de l'entrée de la marina désaffectée, oblige les résidents de la draguer... 

Il y a encore des braves qui viennent s'accoster à ces quais abandonnés à eux-mêmes.
Éole qui attend son heure
Beau point de vue pris en faisant une promenade sur l'île
Il y a bien longtemps que l'on a vu un petit ruisseau, ça a du charme....
Quelle vie paisible, loin du bruit et du stress
Avec la mer juste à côté

Belvédère qui en un autre temps devait faire le plaisir des plaisanciers.




 
Oursin

On a vu ça sur la plage....Qu'est-ce que c'est?

Un autre de couleur différente.....

L'homme a marché sur la lune, nous, on a marché sur la plage....

Habitations juste devant la marina, bien entretenues


Plant de coton
 

dimanche 12 janvier 2014

2014-01-12 De Thompson Bay à Rum Cay (23°38.78 N 74°50.83 W)

Ce matin, nous quittons notre ancrage à 6 hre. Nous avons de la compagnie, Trish et John du voilier Mariah nous ont contacté hier et font la même route que nous, alors ce matin nous levons l’ancre au même moment, c’est rassurant de ne pas être seuls lorsque l’on a à naviguer en mer.

Une journée avec des vents faibles à nulles. Nous contournons le Cap Santa Maria, magnifique, une impression de déjà vu….ça ressemble vraiment lorsque l’on contourne la péninsule Gaspésienne à l’entrée de la Baie de Gaspé.
Nous arrivons à destination à 15h15.

Hier, au contact radio avec le  réseau du marin, nous avons cessé de transmettre. Ça ne va pas très bien, nous avons besoin de notre radio HF, et nous devons être capables de transmettre,  pour donner notre position en navigation et aussi pour notre météo en mer par les Gribbs ou par win-link (buoy weather), avec le réseau du capitaine.

En navigation, Michel a vérifié quelques trucs sans grand succès. Alors une fois ancré, il s’est attelé à la tâche pour corriger le problème… c’est un problème de connexion dans l’antenna-tuner (relai entre le radio et l’antenne), il  a réussi à rejoindre le réseau du marin et ils lui ont donné quelques conseils qui semblent fonctionner. Nos positions ont pu se transmettre et nous avons reçu un message par win-link. Demain tôt, nous contacterons le réseau du capitaine pour un rapport de signal. On se croise les doigts pour que ça tienne.
Vu de la mer du Cap Santa Maria, Long Island

Notre compagnon de route, voilier Ketch «Mariah»

Rum Cay, vu de notre ancrage