Le 23 à 10h15, nous quittons le Bourg, direction Roseau Dominique
(15°17.528N, 061°23.078W), nous faisons de la belle voile sportive pour plus de
la moitié du trajet, nous arrivons à destination à 17h45. Nous sommes
accueillis par un «Boat Boy» Marcus, qui
nous souhaite la bienvenue et nous offre son aide pour le mouillage et pour la
sécurité. Il nous offre également un tour de ville en taxi et de nous conduire
aux douanes le lendemain. Étant donné que nous nous arrêtons que pour une nuit,
nous déclinons son offre pour le lendemain. Avant notre arrivée, nous avions
entendu parler d’eux, il existe même un syndicat qui les encadre… Nous avons
laissé 10$ pour le mouillage et un bon pourboire pour la peine et la sécurité…
Le 24 à 6h, nous quittons la Dominique vers St-Pierre, Martinique
(14°44.301N, 061°10.670W). Les conditions pour naviguer sous voile sont
idéales, nous naviguons au près bon plein à des vents constants avec une douce
musique de fond. Durant le trajet, 2 familles de dauphins sont venus batifolés
tout près du voilier, ils nous offrent un spectacle de sauts et de plongeons
qui nous réjouie. À l’approche de St-Pierre, le paysage des montagnes agencées
artistiquement nous touche particulièrement. Aucune photo ne peut rendre en
image toute cette beauté. Nous arrivons à destination à midi.
Comme nous prenons une petite bouchée, le bateau Myriam
arrive, une petite famille, qui vient de
compléter un tour du monde à voile en 4 ans, il retourne au Québec en revenant
par le Fleuve St-Laurent, il leur reste encore un bout de chemin, que
d’expériences, ils ont vécues.
On se rend aux douanes et nous partons explorer cette
ville avec un passé tragique. En effet, ils ont vécu une éruption majeure en
1902 qui a décimée toute la population sur place, seulement 2 personnes y ont
survécues.
Avant la catastrophe, la ville était florissante avec une
population de 30,000 habitants, elle était reconnu comme le Paris des Caraïbes
et était le centre commercial, culturel et social de la Martinique.
Le volcan, le Mont Pelé a donné des signes avant-coureurs :
par des tremblements, des cendres
crachées sur la ville et même des coulées de lave ont atteint des plantations
et ont décimé les travailleurs sur place. Tous ces avertissements n’ont pas été
pris au sérieux par les dirigeants qui avaient beaucoup à perdre s’il y avait
évacuation et ils ont convaincu la population qu’il n’y avait aucun risque. Il
n’y a que mille individus qui ont eu le bon sens de quitter. Alors le matin de la tragédie, le côté du
volcan faisant face à St-Pierre a relâché une boule de feu géante et des gaz d’une
chaleur intense estimée entre 1500 et 2000°C, relâchant plus d’énergie qu’une
bombe atomique, s’est abattues sur la ville. Tout a été détruit, brûlants à
mort plus de 29,000 individus, laissant seulement que 2 survivants, dont le
fameux Cyparis emprisonné pour meurtre dans une prison de pierre. C’est ce
cachot qui l’a protégé des gaz brûlants. Il y a passé 3 jours avant d’être
découvert, sans nourriture et s’abreuvant de l’eau qui suintait des murs. Par
la suite, il a été engagé dans un cirque où il exhibait ses brûlures. Il a
terminé ses jours à Panama. Douze embarcations qui se trouvaient à l’ancre,
dans le port ont été détruites, seulement une a pu manœuvrer pour s’échapper
avec quelques survivants.
Ils ont commencé la reconstruction à même les ruines en
1909 et leur élan a été freiné lors d’une autre évacuation en 1929. Aujourd’hui
la ville ne compte que 5,000 habitants.
Le 25, à 7h30, nous levons l’ancre et nous nous dirigeons
vers Ste-Anne, Martinique (14°26.218N, 060°53.228W). Comme hier, nous naviguons
dans de très belle condition, on s’amuse comme des petits fous. Nous devons
louvoyer pour nous y rendre et nous pouvons admirer le fameux «Diamond
Rock» sous tous ses angles.
«Diamond Rock», au
début du 18ième siècle, par sa position stratégique a servi comme un
vaisseau de guerre par les Anglais qui à
cette époque était maître suprême des mers tout comme Napoléon était maître des
terres. Pendant 18 mois, il a été une désagréable surprise pour tous les vaisseaux
ennemis entrant en Martinique. Napoléon, par l’intermédiaire de l’amiral
Villeneuve a bien essayé de s’en emparer, sans succès.
Après une si belle
journée, nous nous arrêtons à regret à 16h30.
Le 26, à 8h10, nous reprenons la route vers Rodney Bay,
Ste-Lucie (14°04.520N, 060°57.538W), les vents soufflent de l’Est entre 15 à 20
Knts avec une mer de 4 à 6 pieds, de Ste-Anne l’angle est parfait pour une
navigation au travers ou au petit largue(vent de côté). Alors, pour un peu plus
de 3 hres, nous naviguons à voile, encore une fois dans des conditions idéales,
dans ces moments là, que la vie est douce.
Nous faisons notre entrée à Rodney Bay à 11h30. Dès notre
arrivée, un jeune homme avec une quantité de fruits et légumes de toutes sortes
sur son embarcation, nous accoste et nous offre ses produits. Nous
l’encourageons en lui en achetant quelques uns, par contre nous devons payer en
EC que nous n’avons pas, nous avons dû négocier pour le payer en US$, bien
désavantageux pour nous en somme, mais bon, c’est son gagne-pain et ce sera
notre contribution pour aujourd’hui. À partir d’ici jusqu’en Grenade, c’est des
dollars EC pour nos transactions, nous allons nous en procurer sous peu, sans
faute.
Aussi, Alain du voilier Voyage, vient à notre rencontre,
quel plaisir de le rencontrer à nouveau, nous avions fait connaissance en
décembre 2010, à notre premier voyage au Bahamas avec Grands-Pas. Il nous donne
une quantité d’informations qui nous sera utile pour la route à venir, merci
Alain. C’est la magie de ce type de voyage, les rencontres que l’on fait sont
toujours juste au bon moment pour la suite de notre périple, on peut appeler ça
le bon alignement des astres ou une synchronicité des évènements ou des coïncidences ….Rien
n’arrive pour rien.
Par la suite, nous nous rendons à terre pour se procurer
des dollars EC et faire nos formalités de douanes. Malheureusement, le
distributeur de billets ne fonctionne pas, et sans dollars, il nous est
impossible de faire les douanes, retour au bateau bredouille, on se reprendra
demain. On en profitera pour aller explorer les environs par la même occasion,
Ste-Lucie est une île que l’on a longtemps entendu parler et il nous tarde
d’aller y jeter un coup d’œil. On s’en reparle.
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Nos premières images de la Martinique |
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St-Pierre reconstruit, Mont-Pelée en fond d'image |
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La ville reconstruit par dessus les ruines |
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Ces ruines, classées patrimoine national par la France, dans les années 90 |
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La couleur su sable de plage, taupe et noir, vestige de l'éruption de 1902 |
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L'allure de la ville à l'heure actuelle |
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Mouillage de St-Pierre |
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Mont Pelée, et en premier plan, le grand théâtre détruit lors de l'éruption |
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Ruine du grand théâtre |
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L'entrée du grand théâtre |
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Cachot de Cyparis, grâce à lui, il s'en est sorti vivant, Il compte parmi les deux seuls survivants |
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Les ruines de la prison |
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Ville de St-Pierre reconstruite et son port |
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De bien belle embarcation que l'on rencontre en route |
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Notre ancrage à Ste-Anne, Martinique |
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Le fameux Rock Diamond |
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Nos premières images en arrivant à Ste-Lucie |
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Rodney Bay, à notre approche pour s'ancrer, il y a bien de la place
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Un resort et une plage juste devant |
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À première vue, bel endroit |
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Notre marchand de fruits et légumes |
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De nouveau, 2 bateaux de pirates au port |
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