lundi 20 janvier 2014

2014-01-20 Sapodilla Bay, Turks et Caïcos

Ce matin, nous partons régler nos douanes avec nos amis de Mariah, Trish et John. Ici, la sécurité est de mise, nous devons avoir un laissez-passer avant d’entrer sur le terrain où se font les douanes. Pour l’obtenir, on doit présenter nos passeports. Ensuite on se rend à la bâtisse où un agent nous attend et prend en note nos laissez-passer, il nous laisse passer et verrouille la porte derrière nous…c’est du sérieux. Quel surprise de voir  Alain         de Paradoxe1 qui est là pour son Clear out, il a fait le voyage en 2010 et ce matin, il se prépare à prendre la route pour Puerto Rico directement,  c’est probable que l’on se revoit en route, quelle coïncidence.

Nous repartons au dinghy, en route, nous rencontrons une petite famille de Suisse qui se rendront en Martinique, peut-être les reverrons-nous également.  Trish et John retournent à leur bateau qui sera sorti de l’eau aujourd’hui en vue des réparations à venir. Ils nous donneront des nouvelles aussitôt qu’ils en auront. Nous de notre côté, nous partons avec nos Jerrycans pour le plein de diésel. Sur la route un bon samaritain nous offre de nous y conduire et de nous ramener, nous apprécions grandement sa gentillesse. Tout en discutant, nous apprenons qu’il est né en Afrique du Sud, il est ici depuis 7 ans après avoir séjourné à Londres et Chicago. Il en avait assez du temps gris et pluvieux de l’Angleterre et des grandes villes, il préfère de beaucoup vivre ici aux Turks et Caïcos. Il est chef-cuisinier, il prépare des repas pour des villas, pour des évènements et ils  enseignent également. Il ne manque pas de travail. Son nom est Alessandro Pelli, un homme très charmant et serviable…friendly, comme ils disent ici.
En route pour faire nos douanes, ce très beau paysage nous charme en route

John et Trish de Mariah et Michel

Nouvelle façon de naviguer, derrière une camionette
 

2014-01-16 Départ de Rum Cay Différé le 2014-01-17, Route vers Turks et Caïcos.

Ce matin, nous sommes prêts pour notre départ vers  Mayyaguana et ensuite Turks et Caïcos.  À 7 hre, un front froid avec des vents de 25 à 30 knts du Nord nous tombe dessus. Il passe rapidement mais avec grande force. Ici, nous sommes bien protégés et l’ancre tient bien.

Nous pensons aux bateaux arrivés d’hier ancrés à Flamingo Bay, et à Mariah qui sont allés les rejoindre pour se soustraire du swell . Eux reçoivent le vent sans aucune protection. Nous sommes très heureux d’avoir pris la décision de ne pas nous déplacer.

Alors tout ce beau monde traverse de notre côté une fois le front passé. Et Mariah nous arrive esquinté de leur aventure. Leur ancre a chassé dans 40 Knts de vent, elle s’est accrochée  à une tête de corail et la chaîne de l’ancre a tout arraché le devant au passage. Et comble de malheur, le safran (gouvernail) a frappé aussi une tête de corail et a occasionné une fuite importante à l’intérieur. Alors la journée s’est passée en réparation de fortune sur Mariah pour permettre de prendre la mer vers une marina qui pourra le recevoir et le sortir de l’eau pour réparations.

Alors, nous partons le 17 à 9 hre avec Mariah qui nous suit de très près par sécurité. À quelques reprises, leur moteur chauffe et nous devons nous arrêter le temps que John règle le problème.  Nous sommes chanceux en ce qui concerne la météo, nous devançons un front froid et nous nous en échappons, Nycole du réseau du capitaine nous a informés que le temps est très instable et régulièrement au cours de la journée, elle nous envoie des mises à jour. Elle suit les positions que Michel  lui fournit et se mettra en contact radio si le besoin se présente. Nous sentons qu’elle est derrière nous, elle est en quelque sorte notre contact terrestre et notre 911 en cas d’urgence, on apprécie grandement cette grande disponibilité et c’est  bénévolement et avec une grande générosité qu’elle le fait, très impressionnant!!!

Nous arrivons à Mayaguana à 9h10 le 18 après une route de près de 150 milles, nous prenons la journée pour se reposer. Nous devons nous arrêter puisque selon les guides, il est recommandé d’entrer aux Turks et Caïcos sur le banc à la levée du jour. Nous avons à naviguer à travers les récifs, et les vents de terre si on arrive dans le canal plus tard que 9 hre AM peuvent être très forts et soit nous empêcher de voir les récifs ou nous pousser dessus, c’est par prudence que nous choisissons une autre navigation de nuit.

Nous quittons donc Mayaguana le 18 à 22h15 en direction de Sapodilla Bay à Provodentiales , Turks et Caïcos. Nous faisons notre entrée à 8h15, et nous respirons un bon coup, tout le monde est en sécurité. Nos sincères  remerciements à tous ceux qui nous ont accompagnés dans cette expédition.

Ce soir, à bord de Grands-Pas1, Trish et John nous rejoignent et on peut ventiler un peu, de part et d’autre tout ce que l’on a vécu ces derniers jours.

C’est quand les choses sont aux pires que les gens sont aux mieux, cette affirmation, encore une fois est drôlement juste après ce que nous venons de traverser, nous trouvons de ressources en nous, que l’on ignorait. C’est ce qui fait de nous, des «HUMAINS».
Nuage menaçant juste devant nous au canal d'entrée de Sapodilla Bay. Des trompes d'eau se forment et se dissipent l'espace de quelques minutes. Impressionnant et ça donne un peu la chair de poule

Les Turks et Caïcos offrent un peu le même paysage que les Bahamas

On navigue à travers les têtes de corail, on se doit d'être habile à lire l'eau et les détecter. En arrière plan, c'est une barrière de corail où les vagues viennent se briser

Barrière de corail, ce n'est pas la côte....

Des falaises comme celle-ci bordent Sapodilla Bay à Provodentiales aux Turks et Caïcos

Nos amis de Mariah qui arrivent à l'ancrage

Mariah, bien ancré et en sécurité près d'une marina qui les prendra en charge pour les réparations

La côte vu de notre ancrage, les gens d'ici sont définitivement plus confortable financièrement qu'au Bahamas 

Vu de notre ancrage, en arrière plan, ce n'est pas un roc que l'on aperçoit derrière le bateau de droite, mais bien une épave.